Pib, budget de l’Etat, exportation et emplois, la contribution du secteur extractif à l’économie du Cameroun a été moins importante qu’en 2015.

 

L’atelier de présentation au public du Rapport Itie 2016 (Initiative pour la transparence dans les industries extractives) s’est déroulé le 22 février 2019 à Yaoundé. Du rapport ainsi présenté, nous retenons que les secteurs couverts ont été ceux des mines, des hydrocarbures et transports. On peut s’apercevoir en parcourant le document, au niveau des revenus du secteur extractif, que 100% desdits revenus ont été divulgués par l’Etat, soit 500 milliards Fcfa de revenus budgétaires. 17 entreprises déclarantes, 7 entités d’Etat déclarantes, dont 99% couverts par l’exercice de rapprochement. Par ailleurs, indique le rapport, la contribution du secteur dans son ensemble a connu un fléchissement par rapport à 2015 en raison notamment de la conjoncture du secteur des hydrocarbures qui a connu une baisse des cours mondiaux du brut.

Dans les détails, pour les hydrocarbures, ils ont contribué à hauteur de 3,22 % au Pib en 2016 ; les revenus sont estimés 17,90 % ; 23, 76 % d’exportation et contribution dans l’emploi à hauteur de 0,01 %. Pour les mines et carrières, elles ont contribué à hauteur de 0,11 % au Pib en 2016 ; les revenus ici sont estimés 0,07 % ; 0,03 % d’exportation et contribution dans l’emploi à hauteur de 0,2 %. En résumé, quand on additionne les hydrocarbures, les mines et les carrières, il ressort que, en 2016, le secteur extractif a contribué à 3,33% dans le Pib (5,43% en 2015) ; 17,96% dans le budget de l’Etat (21,05% en 2015) ; 23,79% dans les exportations (33,23% en 2015) ; 0,3% dans l’emploi (0,3% en 2015). Tels sont les chiffres clés contenus dans le Rapport Itie 2016.

Notons que ce Rapport est intervenu dans un contexte où le Cameroun prépare sa 2è validation prévue pour démarrer en décembre 2019. L’un des buts de la 2è validation est d’évaluer le niveau de progrès dans la mise en œuvre des 14 mesures correctives formulées par le Conseil d’administration de l’Itie dans sa décision du 29 juin 2018. Par cette décision, le Conseil d’administration saluait le Cameroun pour ses progrès significatifs de la mise en œuvre de l’Initiative pour la période allant d’octobre 2013 à juin 2017. Le contexte est aussi celui des reformes impulsées, d’une part par le Décret du 17 juillet 2018 portant création, organisation et fonctionnement du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Itie. Et d’autre part, par la Loi du 11 juillet 2018 portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun qui table en faveur de la publication des contrats des ressources naturelles.

L’objectif de l’atelier de publication du Rapport Itie 2016 était donc de vulgariser les informations contenues dans ledit Rapport auprès du public afin de nourrir le débat public sur la gouvernance du secteur extractif. On retient qu’au 22 février 2019, le Cameroun a publié 11 rapports de conciliation Itie, au titre des exercices, 2001/2004, 2005, 2006/2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, et 2016. Le Cameroun a adhéré à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) en mars 2005. Il a été déclaré Pays conforme en octobre 2013.

Achille KAMGA